Aout Sept 2007 - France et Espagne
Et bien voilà… on les attend toute l’année… le projet murit au fil des mois… et tout à coup, on y est…enfin, c’est les vacances, et le grand départ. Cette année, je ne serai pas seule pour faire mon périple, je pars avec une amie de Nancy, Sylvie et son 1200 BMW... (je me sens toute petite à côté !!!). Elle roule beaucoup aussi, est une adepte des "balades pépère" et pratique le camping...
Tout est réuni pour que les vacances soient réussies !!!
Nous partons séparément, nous nous retrouvons sur la route, dans quelques jours, vers Bordeaux.
Samedi 25 août.
Nancy – Cosne cours sur Loire (Nièvre)
375 km
Un premier matin pas trop matinal… les vacances, c’est aussi fait pour se reposer non ??
Les valises se remplissent tout doucement d’une garde robe réduite au minimum, le top case quant à lui contiendra vêtements de pluie, cartes et nécessaire de camping, et les deux sacs accrochés à la selle abriteront duvet et matelas…
Un petit repas en famille le midi pour faire la provision de câlins que mes deux nièces me dispensent sans compter… et hop, en route !!
Petit trajet aujourd’hui, puisque je fais ma première halte en Bourgogne, ce soir, dans la famille.
J’arrive un peu à la bourre par rapport à mes prévisions, mais j’ai fait un petit détour…
La route est belle, et les paysage méritent déjà que l’appareil photo entre en action…
Pierre et Patou, des cousins de Nancy, arrivaient pour le week end chez Fabienne ma cousine de Cosne…(je les vois rarement alors qu’ils sont à 20 km de chez moi !!!) et ma foi, nous passons une fort sympatique soirée en famille.
Dimanche 26 aout
Cosne Cours sur Loire – Vebret (Bort les Orgues – Cantal)
370 km
Un solide petit déjeuner tous ensemble… et je prends congé vers 11h (je voulais partir de bonne heure… ça commence mal !!! mais bon… deux heures autour d’une table en bonne compagnie… ça vaut bien un petit retard dans la journée… et puis, je n’ai pas donné d’horaires aux amis que je passe voir ce soir en Auvergne… Je ferai quelques pauses en moins sur le trajet, et le tour est joué !!
Je fais un arrêt à la jardinerie du coin pour acheter une bâche que j’ai l’intention de mettre au sol pour protéger un peu le tapis de ma toile de tente. Et hop… en route.
Je passe à proximité de Magnicourt où les motos tournent, tournent, tournent… dans un vacarme qui doit être insupportable pour les riverains…
Un message de la prévention routière vu sur la route… je le trouve assez réaliste !!!
Comme je ne suis pas en avance, je reste sur la RN7 via Moulin, puis Riom et Volvic.
Ce rond point symbolise bien les portes de l’Auvergne que l’on franchit d’un coup, avec comme panorama au fond… la chaîne des Volcans…
Un peu plus loin, le château de Volvic…
Comme je passe à côté, je ne peux éviter le petit détour vers la Bourboule, que j’aime beaucoup.
Une petite pause « glace au citron »… et hop je reprends la route pour les quelques km qui me séparent de Bort les Orgues, où je dois appeler Patricia et Henri qui m’indiqueront la route pour les rejoindre.
J’arrive à Vebret en fin de journée. Je campe ma tente dans le jardin devant la maison du frère d’Henri, chez qui il est en vacances une semaine.
Nous passons la soirée Patricia Henri et moi, à nous balader dans le village d’enfance d’Henri. Ce soir c’est fête au village, nous allons donc prendre un pot dans le bistrot "typique" du coin, avec une patronne non moins typique… et assistons aux feux d’artifice !!!
Lundi 27 aout
Vebret (Bort les Orgues – Cantal) – Mérignac (région Bordelaise)
360 km
La nuit fut bonne, le camping était calme !!! Je me lève vers 8h00, nous déjeunons pendant que ma tente sèche au soleil, car le coin est humide.
A 10h30 tout est remballé et sanglé à la moto, je suis prête à partir.
J’ai laissé plusieurs SMS à Mumu, un "poto" du forum CBF… car je passe à proximité de chez lui. J’interrogerai mon portable dans la journée.
Là, j’ai pas mal de temps pour rejoindre Mérignac qui est à moins de 400 bornes, je décide donc d’opter pour les petites routes sympa… et peu fréquentées. Je dois retrouver Sylvie avec qui je poursuivrai mon périple, à Mérignac en fin d’après midi, et nous dormons chez Nicole, une amie d’enfance de mes contrées vosgiennes, exilée en pays bordelais.
Quelques belles petites découvertes, le long de la route vers Tulle.
Ca y est… je franchis la « frontière » !!!
Je ne suis pas au bout de mes surprises, cette petite route est un régal…
Si ma mémoire ne me fait pas défaut, cela doit être le château de Bergerac… sur la route de Sarlat la Canéda
Un peu plus loin, un champ de tabac où une poignée de jeunes sont en pleine récolte, sous une chaleur accablante… C’est la première fois que je vois un séchoir et la façon dont sont accrochées les feuilles, après cueillette.
Insolite, cette grosse barque sur un tout petit étang… à l’entrée d’un village, amenée là par un marin d’eau douce qui aura eu des envies de voyage, sans doute…
Je m’approche de Cénac, mais toujours pas de nouvelles de Mumu… dont je n’aurais pas le plaisir de faire la connaissance cette fois çi semble-t-il…
Un petit arrêt « rafraichissement » à la fontaine de ce petit village… pfff, ça fait du bien… il fait une chaleur étouffante…
Quelques photos pour montrer à Mumu que j’ai tenu parole, et que j’avais bien l’intention de passer le voir… !!
Je ne sais pas ce qu’ils mettent sur le sol, mais il est plus nickel que ma propre terrasse !!!!!!!!!!!
J’arrive à Mérignac où nous nous sommes donné rendez-vous avec Sylvie, juste avant la sortie de la rocade… mais je n’ai jamais vu la station à laquelle elle m’attend…
Je la rappelle donc (hum hum… je le dis ou pas ??? ben oui, là le portable… c’était cool !!) et nous nous retrouvons à l’entrée de la ville pour filer chez Nicole.
Les retrouvailles avec ma vieille pote sont toujours aussi agréables… depuis combien de temps on se connaît ???? nooooooooooooon… vous n’allez pas m’obliger à vous dire ça… !!!
Bon ok… depuis la 5ème… au collège de Contrex… ça nous fait quelques 35 ans… !!! « ça ne nous rajeunit pas ma bonne dame ».
Petite soirée extra autour d’une bonne table (ben oui, c’est toujours la même rangaine, je sais….) avec Nicole et Jean-Pierre que l’on tient éveillés jusque tard dans la nuit, alors qu’ils bossent demain… et que nous, nous nous allons nous promener…
Mardi 28 aout
Mérignac - Bayonne
300 km
C’est aujourd’hui que nous commençons notre périple à deux… et c’est la pluie qui marquera le début de cette aventure. Les vêtements que nous avons lavés et étendus dehors hier soir pour les faire sécher sont… trempés !!!
D’après Jean-Pierre, cela ne durera pas… nous avons envie de le croire, mais on s’équipe quand même de nos pantalons de pluie pour partir.
Comme nous avons trainé, Nicole et Jean-Pierre partent bosser, pendant que nous terminons de boucler les bagages sur les motos, et que nous nous changeons… devant la porte du garage !!! Les voisins se sont rincés l’œil !!! On s’en fout, on ne les voyait pas !!!
Nous voilà parties par ces interminables routes qui traversent les forêts landaises… tout droit, tout droit, tout droit… des pins, des pins, des pins… et rien à l’horizon, pas même une petite colline… sincèrement… ben j’aime pas la forêt landaise, na… je préfère nettement mes forêts vosgiennes… mais bon, nous avons une centaine de bornes peut être à faire et nous retrouverons j’espère un peu de relief et de semblants de virages…
En plus… il a plu au moins 2h !!! c’est inadmissible !!!!
A la pause casse croûte de midi, j’essaye de joindre Trus, à Bayonne… un autre poto du même forum CBF que j’avais promis de prévenir si je passais dans le coin, et nous y passons. Alors que je m’apprête à l’appeler, le téléphone sonne… c’est mumu qui est bien désolé de nous avoir raté, mais je ne l’ai pas appelé sur le bon numéro semble-t-il… et il vient seulement d’avoir mes messages… Nous avons un peu de mal à nous entendre, car un bon petit employé communal a eu la merveilleuse idée de venir tondre les 4 cm² de pelouse qui sont devant notre banc, juste quand nous commencions à manger !!!
Après avoir quitté Mumu au téléphone, bien désolée moi aussi, je joins Bertrand à Bayonne, qui me propose tout de suite de venir ce soir manger et dormir chez lui… ma foi… je suis très touchée de cet accueil là aussi, et j’interroge Sylvie des yeux. Ok… nous voilà donc en route pour Bayonne, chez un pote motard qui, une fois de plus, va confirmer ce que j’ai déjà constaté nombre de fois… nous faisons partie d’une sacrée grande famille…
Un petit café sur la place du petit village de Saint Sever… au frais sous les arcades… pendant que les fringues que nous avons remballé mouillées, sèchent au soleil… sur un étendoir de fortune…
Nous ne sommes pas loin de Bayonne et Bertrand bosse. Nous avons prévus de nous retrouver vers 18h, nous avons donc largement le temps de flâner… ce dont nous ne nous privons pas…
Nous faisons même une petite pause dans un joli petit village en hauteur… clope pour Sylvie et rafraichissement à la fontaine sur la place… pfff, il fait à nouveau très chaud…
Vers 18h, nous sommes à l’entrée de Bayonne, sur la nationale 117 et contactons Bertrand, qui vient illico nous chercher… vite vite trus… il fait une chaleur à mourir là…
Quelques minutes plus tard, Bertrand (trus !!) arrive. Nous faisons connaissance, mais nous ne nous attardons pas, Babette nous attend à la maison… avec Zaza qui est en vacances chez eux… une autre poto du forum… un des piliers même… !!!
En route, un drôle de phénomène climatique nous surprend… le Brouillarta !!
Voilà comment météo France en parle :
« On le sait, le "soleil chauffe plus" en été. Conséquence, le contraste thermique accru entre la terre et la mer génére parfois des entrées maritimes. Appelé Brouillarta à Biarritz ou Embata sur Hendaye, ce phénomène bien connu des Basques se traduit en fin de journée par l'arrivée de nuages bas. Quelques fois précédé de rafales de vent qui peuvent renverser les parasols, il se produit généralement lorsque la température dépasse plus de 30 degrés sur l'Aquitaine pendant plus de deux jours. La baisse des températures qui suit l'arrivée des nuages reste appréciée de nombreux plagistes ainsi sauvés d'une exposition trop longue aux rayons du soleil. D'autant que le lendemain le soleil revient. »
Hé bien, je peux vous dire, que c’est impressionnant… un brouillard épais est arrivé, avec un vent terrible qui nous faisait rouler penchés sur une route droite… c’était limite dangereux en passant sur les ponts et en prenant la voie rapide… puis une chute vertigineuse de la température… incroyable !!
Nous suivons Bertrand jusque chez lui, pour arriver et découvrir un « drapeau » sur la façade, en notre honneur… enfin, en l’honneur des CBF quoi… et pour indiquer que « c’est ici » !!!
Jean-Claude arrive alors que nous descendons tout juste de nos motos… et c’est une fois de plus une impression bizarre pour moi… arriver chez des gens que l’on n’a jamais rencontré, que l’on a juste côtoyé une ou deux fois sur le forum, et se sentir accueillie comme si on faisait partie de la famille…
Après avoir prélevé dans les valoches le nécessaire pour ce soir… nous rangeons les motos dans le garage (oui oui… elles aussi sont hébergées pour la nuit !!!) et nous dirigeons vers la douche… notre linge qui n’était pas sec trouvera une petite place dans le garage lui aussi… et j’ai même la possibilité de faire ma petite lessive du jour…
Que demande le peuple !!!
Allez, la petite pause clope sur le balcon, avant de passer à table…
Puis les agapes… autour des bons petits plats préparés pas Babeth… avec tout un tas de mets dont elle a secret et que nous découvrons avec délice…
La petite soirée se poursuit entre histoires drôles et rechargement de lampe torche écologique ( ;-)
Une bonne nuit bien installées dans un lit… dernière nuit avant 2 semaines de camping… merci les z’amis !!!
Mercredi 29 aout
Bayonne - Artieda Hermitage San Jacobo (Espagne)
220 km
Debout là dedans… ça bouge au dessus !!! vite vite, allons voir le temps…
Bof… la grisaille est au rendez vous… le brouillarta, ça laisse des trâces… mais bon, d’après les « autochtaunes » !!! ça devrait se dissiper rapidement…
Bertrand part au boulot alors que nous nous tapons la cloche à la table du petit déj… !!
En partant, il découvre un phasme accroché à la porte….
Une fois notre petit déj avalé, tout en débattant de sujets intéressants entre filles (oui oui, c’est possible !!!) nous prenons congés de Babeth et Zaza. La moto chargée, sortie du garage… nous montons la forte pente qui mène à la route, avec Babeth qui nous fait la circulation… et hop… un petit signe de la main, un petit coup de klaxon, et nous reprenons la route…
Quelques kilomètres plus loin, je suis morte de rire en voyant chaque panneau indicateur… Il y a toujours les deux deux inscriptions, française et basque… et l’inscription française est presque toujours rayée à l’avantage de la basque… !!!
Ah ces défenseurs de l’identité basque !!!
Encore quelques kilomètres sur la route de Saint Jean Pied de Port, et nous marquons un arrêt devant une petite boutique de produits locaux… on s’offre un beau petit saucisson qui fera le régal de nos casses croûtes plusieurs jours de suite… Le vendeur était très sympa… allez hop… un petit coup de pub !!!
Arrivées à Saint Jean Pied de Port, nous décidons de prendre un café…et en profitons pour donner quelques nouvelles.
et de visiter un peu… On en profite aussi pour faire nos courses pour midi… un bon morceau de pain, un petit fromage local et un fruit…
jolies les guirlandes d’ail… non ??
Nous reprenons la route en quête d’un petit coin sympa pour aller piqueniquer…
Le pied des pyrénées est engageant et nous trouvons un petit coin sur le bord de la route… bon, c’est pas l’endroit idéal…nous mangeons debout à côté de la moto, mais les abords de la route n’étaient pas facile d’accès et tout est en pente par ici… pas moyen de s’arrêter ni de béquiller correctement.
On fera mieux la prochaine fois !! et zou, on continue…
Les paysages sont superbes… je sens qu’on retrouve la montagne
et d’un coup, je me sens mieux !!!
Nous n’avons pas encore définitivement statué sur notre destination finale de la journée… le temps n’est pas au top, nous décidons donc de continuer à descendre un peu vers le sud, pour voir…
Nous prévoyons de passer par le défilé de Roncevaux, sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle… on s’arrêtera par la bas boire un café, et on décidera de la suite…
Sur la route, le long du « camina de santiago »
Arrivées au col d’Ibaneta, dans le défilé de Roncevaux (je ne sais pas que signifie cet amoncellement de croix… à côté de la chapelle !!)
Arrivées à Roncevaux, nous nous payons un petit café et un bon jus d’orange… histoire de reprendre quelques calories… fait pas chaud chaud…
Nous décidons de poursuivre encore de quelques dizaines de kilomètres, jusqu’à ce que nous trouvions un petit camping sympa, au soleil de préférence…
Bonne idée que nous avons eu là… au fil des kilomètres, le temps s’arrange… le ciel s’éclaircit, la température remonte et les paysages changent… je découvre l’Espagne, celle des montagnes, celle des petits villages accrochés aux colines, celles des bergers dans les paturâges le long de la route, celle des petites cités repliées sur elles mêmes, aux petites ruelles étroites et colorées… de quoi donc se protègent-elles ??? de la chaleur, de l’assaillant… on y trouve même des barrières, entre la ruelle principale et les ruelles adjacentes, pour fermer l’accès lors des lâchers de taureaux… c’est sur, je suis bien loin de ma lorraine natale !!!
Petite visite du village de Lumbier, dans le pays basque espagnol
Nous poursuivons notre route, les paysages sont de plus en plus étonnants… parfois désertiques, arides, asséchés par cette chaleur écrasante que nous subissons nous aussi… depuis notre arrivée dans la région, malgré un ciel encore chargé de nuages menaçants…
Quelques vues de cette campagne à peine vallonnée…
Tiens, je vous connais vous !!!
ben… celui là aussi me dit quelque chose…
Les paysages sont somptueux…
Nous repérons sur la carte un petit camping, pas loin d’un lac, vers Urries. Les routes de la région ont ceci de caractéristique qu’il y a peu d’indication de direction… Nous consultons donc notre carte régulièrement, histoire de nous assurer que nous sommes Sur la petite route de montagne que nous longeons, nous trouvons tout à coup, un panneau « camping 1km », chouette… on y est… tant mieux, il est déjà 18h passés et une bonne douche sera la bienvenue…
Nous arrivons à un croisement, avec une flèche indiquant le camping à gauche… le chemin, car ce n’est plus une route, n’est pas très engageant, mais on se dit que cela ne va pas durer…
Hum hum… des cailloux, que dis-je, des pierres… des trous, des bosses, des virolos en épingle et en pente avec un sol qui se dérobe sous nos roues bien que la vitesse dépasse difficilement les 5 km/h !!!! AU SECOUUUUUUUURS !!!!!!!!!!!!
Et ça n’en finit pas… et ça descend, et ça monte… mon dieu… dire qu’il faudra reprendre ce chemin demain… et c’est quoi le système de mesure En Espagne… hein… ça marche comment… un kilomètre = 10 000 c’est ça ???
Pffff, on n’en voit pas le bout de cette foutue route...
Et puis là… tout à coup… alors que nos bras menacent de lâcher à force de cramponner le guidon comme si on y était suspendues… je vois une cahute… ben oui, c’est le mot… cahute !!!!!!!!!! avec un gros réservoir qui doit être la réserve d’eau, un truc genre bidon géant suspendu à l’envers, avec un tuyau qui alimente je ne sais quoi… les douches ou les toilettes… bref, ça parait quand même assez rudimentaire, mais bon… après ce qu’on vient de subir…on y est , on y reste…
Enfin, il faut quand même qu’on s’assure que nous pouvons trouver de quoi manger… ben oui… babeth n’est plus là…pas de tajine ni d’axio ce soir…
Nous nous garons devant l’accueil (enfin, comprenez un trou qui sert de porte dans la cahute dont je vous parlais… !!) et là, nous voyons une jolie petite jeune fille venir vers nous…
« do you speek english » ??
et là... regard désolé... et signe négatif de la tête… on réessaye mais non, rien à faire, pas moyen… je sens qu’on va s’amuser…
On essaye tant bien que mal de savoir s’il y a moyen de manger… mais elle nous indique de l’index une vague direction en haut… sur la coline… à 5 minutes à pieds…
Nous sommes plutôt inquiétes… le seul village que nous avons aperçu en arrivant est une ruine…dans les rochers… mais bon… Ni Sylvie, ni moi n’avons le courage de reprendre le chemin en sens inverse ce soir… Si on ne trouve pas à manger… il nous reste un quignon de pain et notre saucisson… on verra bien !
Nous montons la tente, étendons notre petit linge, et filons vers le village… enfin… ce qu’il en reste !! La douche sera pour demain matin, nous ne voulons pas perdre de temps.
La chaleur que dégage le moteur à l’arrivée permet au linge de sécher rapidement… le vent va l’aider.
Un joli petit pont de bois, au dessus de la rivière nous accueille.
Le crépuscule arrive, tout doucement, et nous attaquons la montée par un sentier muletier empierré et peu accessible… de plus, nous ne sommes pas des mules et sommes loin d’être équipées pour une telle marche… Sylvie en petites ballerines et moi en sandales… (ben oui, les bottes de moto, ça va bien… on les a aux pieds 10h par jour… un peu d’air !!!) mais bon, on y est et on a faim…
Arrivées au village, ce que nous avions cru apercevoir se confirme… c’est une ruine… l’église est murée, les maisons ne sont que de vastes tas de pierres, les toits sont tous écroulés…
Nous prenons ça plutôt à la rigolade… certaines que nous sommes de ne rien trouver à manger… mais bon, il est encore tôt, et nous poursuivons, histoire de visiter, même s’il n’y a rien.
Et en arrivant au village, nous croisons une personne, puis deux… puis quelques autres…
Tiens… un village en ruine au milieu de nulle part, et il y a du monde… ??
Et là… nos efforts et notre confiance sont finalement récompensés… nous sommes sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, et dans ce village qui n’est autre qu’un Ermitage en ruine, l’Ermitage San Jacobo, une maison a été rénovée et transformée en Auberge où les pélerins trouvent le gîte et le couvert…
Nous ne sommes pas pélerins, mais nous saurons apprécier le couvert tout autant qu’eux, croyez moi !!!
Une petite bière en terrasse en attendant l’heure du repas, en profitant des derniers rayons du soleil…
Le retour au camping fut chaotique… de nuit, par un sentier à faire trébucher la plus montagnarde des mules…
Nous nous couchons, repues et fourbues… que d’émotions aujourd’hui, avec ce chemin où j’ai cru 20 fois que la moto allait ripper… après cette arrivée au camping sans être sure de pouvoir manger… après cet aller retour au village plutôt scabreux…
Un fort vent souffle dans les peupliers… que nous amènera-t’il demain ?? des nuages, du soleil… ?
Je suis un peu inquiète pour le petit bout de route au départ du camping… si jamais il se met à pleuvoir dans la nuit, on ne remontera jamais… ça va glisser terrible… mais bon, essayons de dormir, et d’oublier tout ça…
Je m’endors assez vite, malgré ce vent entêtant… et soudain, des phares éclairent la tente de manière insitante… je regarde l’heure… minuit… nous entendons des rires, des éclats de voix, bref… les espagnols commencent à vivre !!!!!!!
Sylvie depuis sa tente, et moi depuis la mienne lançons des « chuuuut » appuyés… mais rien n’y fait…
Le ramdame dure jusque 3h du matin… je ne vous dis pas l’état de nerfs dans lequel j’étais en me réveillant…
Jeudi 30 aout
Hermitage San Jacobo - Lecina (région des Canyons)
180 km
Dur dur ce matin… les noctambules nous ont bien pourri la nuit…
Et ces idiots qui passent près de la tente au petit matin en nous saluant, gentiment… je les aurais hachés menus… mais bon, ils ne l’ont pas fait pour nous enquiquiner… simplement parce que le rythme espagnol est celui-là…
Je sors de la tente à 7h et je file à la douche… au moins, ça va me remettre les idées en place avant d’affronter la montée impossible…
Vous n’allez pas me croire : pas d’eau chaude… !!!!
Non là… franchement, le courage m’abandonne… je me contente d’un débarbouillage rapide aux lavabos et opte pour un lavage « complet » ce soir…
Je rejoins Sylvie au campement, nous remballons les tentes, chargeons les motos et en route.
Ces quelques photos pour vous donner une idée du chemin qui menait au camping…
Mais bon… nous ne nous en sortons pas trop mal… sans chute et sans bobo… on peut donc aborder sereinement la journée qui commence. Premier objectif… un troc pour un petit déj’ !!! les émotions et une mauvaise nuit… deux bonnes raisons de se faire plaisir avec un bon café et des tartines…
Depuis la route, nous croyons appercevoir le village en ruine où nous avons mangé hier soir.
Du coup, comme le resto faisait auberge, on se dit qu’on pourra peut être y prendre un petit déj… yessss, bingo… on se prend un bon petit déj’ et du coup, nous nous baladons un peu dans le village pour faire les photos que la nuit tombante d’hier soir nous a empêché de faire…
Quelques tags intéressants, qui ont certainement une signification bien précise…
Je prends le panneau que je n’ai pas pu prendre hier soir en photo… en fait, je l’avais pris, mais le gardien de l’auberge m’a demandé de supprimer la photo… et il ne plaisantait pas… là, je suis planquée, le panneau est à l’extérieur et le gars n’est pas dans le coin…
Visiblement, d’après tous les autocollants du même signe que l’on voyait partout, et les sloggans qui allaient avec, les adeptes de ce mouvement ne sont pas là pour rigoler…
Et comme nous n’avions pas eu assez d’émotions entre hier et aujourd’hui… voilà que nos réservoirs sont presque à sec et qu’il n’y a trace nulle part de quoique ce soit ressemblant de près ou de loin à une station essence.
Nous continuons sur la route principale… car en toute logique, c’est sur cette route que nous aurons le plus de chance d’en trouver une.
Ouf… quelques 40 km plus loin… dans le petit village de Puente la Reina de Jaca, une station, avec un beau pompiste qui parle un français parfait… pour un peu… ça ferait du bien !!!!
Bon… si la route pouvait continuer de manière « cool » là… ça m’arrangerait… le manque de sommeil se fait sentir… et je ferais bien une pause sieste…
Quelques unes des récompenses de la journée…
et à midi… le petit coin de paradis, au pied d’un jardin… pour la pause casse croûte…
Après ce petit en-cas bien apprécié, au soleil et au calme… nous reprenons la route direction la région des Canyons, en Aragon, si mes souvenirs sont exacts.
La route est magnifique… de plus en plus escarpée, de plus en plus surprenante… nous sommes en montagne et longeons le Rio Guargua.
En montant un col, nous faisons connaissance avec un troupeau, en patûre libre… Ces jolies bêtes à cornes sont accompagnées par un imposant monsieur (à cornes lui aussi…) du coup, on ne s’arrête pas pour les saluer…
Les photos qui suivent se passent de commentaires… nous n’avions même pas envie d’en faire dans notre casque… ébahies que nous étions parfois par le paysage qui nous sautait aux yeux à la sortie d’un virage, d’une forêt, au dessus d’une côte… et surtout, pas âme qui vive à part quelques moutons et leur berger…
D’après notre carte, il y a un camping après Boltana, vers Guasco. Nous arrivons donc au camping de Lecina en fin d’après midi. L’endroit est tip top… nous installons le campement et y allons de notre petite douche, suivie de notre petite lessive presque quotidienne.
Renseignement pris à la réception, il est possible de manger sur place. Nous réservons donc une table pour ce soir. En mangeant, nous décidons de passer deux nuits ici, l’endroit nous plait, il y a plein de choses à voir, la table est bonne… et nous avons besoin de nous poser un peu. Une petite balade digestive après le repas, et hop… au lit vers 11h.
Demain, pas de campement à remballer… ce qui nous permettra de faire une grasse mat’ d’au moins… on verra bien !!
Une chance que nous nous soyons installées tout au fond du camping… car il y a une bande de joyeux lurons qui font un boucan d’enfer vers le bar de la réception… bref, la nuit fut agitée, mais on pourra se rattraper un peu demain matin… aaaaaaah, ces espagnols !!!!!!!!!!
Vendredi 31 aout
Lecina (région des Canyons) - balade dans le coin - Lecina
158 km
Ayant pris l’habitude de nous lever aux aurores, nous sommes finalement prêtes trop tôt pour le petit déj… du coup, nous faisons une petite balade pour aller chercher le soleil un peu au dessus du camping car glagla au lever… Nous n’avons aucune idée de la température, mais il fait un froid glacial…
Un champ de tournesol, à côté du camping… nos petits soleils du matin…
Quelques magnifiques photos prises par Sylvie… la reine des gros plans…
Encore quelques pas avant de filer au petit déj…histoire de profiter du soleil qui parvient tout juste à nous réchauffer…
Après un café au bar du camping… où nous avons bien du mal à nous faire comprendre pour avoir un morceau de beurre avec notre pain… il nous propose de la téquilla… pfff, nous pouffons de rire… et mangeons notre confiture et notre pain… c’est bon quand même, avec un bon café chaud, alors que nos appareils photos ou tél sont en charge…
Allez zou… en route pour la découverte de la région des Canyons qui a l’air magnifique… et aujourd’hui, on roule sans bagage… la moto nous parait légère… incroyable… les premières manœuvres en sont presque déstabilisantes…
Nous reprenons la petite route par laquelle nous sommes arrivées hier soir. Premier arrêt dans le joli petit village d’Eripol. Nous nous y baladons un peu à pied, en laissant nos casques attachés à la moto… presque libres de nos gestes, enfin…
Il est vrai que le problème lors de virée en moto en été surtout… c’est que l’on se balade toute la journée avec casques, gants et blousons au bras… et je ne vous parle pas de la saccoche réservoir, du sac à dos…
Voici quelques photos de ce beau petit village de montagne.
L’amandier et l’olivier y règnent en maitres…
Nous nous dirigeons ensuite vers Olson, autre joli village. La route qui y mène est assez surprenante. Le relief est étonnant, fait d’ammoncellements de shistes, sculptés par une main invisible…
Nous arrivons à Olson où l’église est intéressante. Le village en lui-même offre peu d’intérêt. On y trouve quelques paysans, des tas de moutons, des arbres fruitiers et de jolis petits potagers… comme partout, mais ici, on a quand même un peu l’impression que le temps s’est arrêté…
Lorsque je prenais cette photo, une belle vieille dame est venue me parler… malheureusement je ne comprenais pas un mot de ce qu’elle me disait… elle m’a expliqué à grand renfort de signes, que le potager et le magnifique olivier qui s’y trouvaient étaient à elle…
Elle n’était pas peu fière… et il y avait de quoi !!
Un berger, sur la route…
et des amandiers, des amandiers…
tout le long de la route, nous sommes à chaque fois étonnées de ces paysages découpés et teintés d’ocre rouge…
Nous commençons à chercher un endroit où manger… nous n’avons pas fait de courses ce matinn ce sera resto…
C’est relâche aujourd’hui !!! on a pas replié le campement, pas fait de courses pour ce midi… ça fait du bien…
Mais nous avons bien du mal à trouver de quoi nous restaurer…
On poursuit donc en direction d’un lac, où j’espère bien trouver quelque petite cabane avec salade ou casse croûtes…
Nous arrivons dans le défilé du Linca en direction de Barbastro. La route est magnifique..
A la sortie du défilé, au bord de la route, nous appercevons un resto… ouf, il est plus de 13h30… on y aura pas mal mangé mais pas à très bon marché…
Il faut savoir qu’en Espagne, le prix du plat ne comprend « que » le plat… je veux dire par là que l’on rajoute le pain et l’eau plate sur la note, que l’on touche ou pas au panier de pain… ou à la cruche d’eau… et que si vous voulez des légumes en accompagnement c’est aussi en plus… Les espagnols mangent aussi bien une assiette de viande ou de poisson sans aucun légume…
Mais les assiettes étaient jolies et apétissantes. Bon ok… c’était un peu grassouille…(surtout la mienne…) mais on va dire qu’on avait besoin de calories… ;-)
Nous voila reparties dans la région des Canyons, dans le parc de la Gargua, pour essayer de trouver ce fameux canyon dont nous avons vu des photos au camping.
Un petit arrêt à la maison d’interprétation de Colungo, sorte d’office du tourisme du parc… c’est marrant, au Québec aussi les maisons des parcs s’appellent ainsi.
Il y a manifestement pas mal de peintures rupestres dans le coin, mais ce ne sont que des visites guidées et il faut marcher un long moment. Nous ne sommes pas équipées pour…
Nous nous contentons donc de regarder les différentes curiosités témoignant d’un passé lointaing dans la région.
En sortant du centre d’interprétation, nous trouvons le commerçant du coin, arrêté au milieu de la route, avec son attroupement de villageoises qui se retrouvent là, pour faire les courses, mais manifestement aussi, pour discuter, passer un peu de temps ensemble.
pendant que de l’autre côté de la route, les hommes eux… tapent le carton
Nous savons maintenant où se trouve le canyon, grace à la petite dame de la maison d’interprétation. Allez zou… en route.
La route devient sinueuse, les côtés deviennent escarpés… et on apperçoit le lit du ruisseau tout au fond des gorges étroites creusées dans la roche.
Les pauses photos se succédent… les kilomètres quand à eux ne défilent pas très vite… mais ce n’est pas grave, notre campement nous attend et les repas sont servis tard au camping…
et ça tourne et ça tourne…
Tout au long de notre séjour dans le coin, nous avons vu des centaines de panneau de ce genre… nous demandant ce qu’ils pouvaient bien signifier…
Comme les panneaux se trouvaient toujours à l’entrée d’un chemin, on a tout imaginé… raccourci, diverticule de chemin de rando, chemin privé vers une habitation… mais j’étais loin de penser à une « réserve de chasse »… merci les traducteurs du net…
Allez, quelques photos en vrac sur la route
Nous arrivons enfin au parking du point de vue du magnifique canyon… sur le rio Vero…
Le soleil se couchait, nous l’avions juste en face… les photos sont donc impossibles… mais c’est trop beau… décision : on repasse par là demain matin, histoire de faire des photos potables… je n’allais quand même pas vous priver de ça !!!
En attendant l’heure du repas, nous filons nous balader au village de Lecina, au dessus du camping. C’est curieux, le petit village dispose dans chaque endroit ombragé, de chaises ou banc avec une petite table, en libre service… et on imagine aisément les petits vieux se retrouver là, aux heures où la chaleur s’estompe un peu, pour taper le carton…
Une bonne bière bien fraîche en attendant le repas… une sympathique petite soirée au resto du camping, et une nuit calme… enfin…
Samedi 1er septembre
Lecina (région des Canyons) - La Seu d’Urgell/Castellbo (Espagne)
324 km
Ce matin, debout à 8h par un froid glacial… on se dépêche de remballer le campement…Sylvie est frigorifiée, heureusement, elle a ses gants de moto…
Nous repartons au canyon, juste pour faire quelques photos… c’est encore plus beau au petit matin… mais maintenant, le soleil n’est pas assez haut et les ombres me gênent… ;-(
Mais bon… nous partons direction la France, c’est maintenant ou jamais… les photos seront ce qu’elles seront…
Nous nous dirigeons maintenant vers le petit village de Colungo où nous sommes passées hier, pour trouver où prendre un petit déj. Nous n’avons pas voulu attendre 9h30 que le bar du camping ouvre…
Il nous a fallu du temps et de la patience pour faire comprendre au patron du bar que nous voulions du pain, du beurre et de la confiture avec notre café… mais on y est arrivé !!! Nous avons attendu plus de 20 minutes… du coup, le petit déj était encore meilleur…
Tiens au fait… on a compris en lisant sur les emballages des plaquettes de beurre, pourquoi le gars du camping nous proposait de la tequilla au petit déj… le beurre en espagnol… se dit « mantequilla »… et dire que nous avions dit « non non non… nous voulons du beurre… » quand il nous en proposait… !!!
Ah la barrière de la langue… elle va encore nous frustrer quand nous trouverons, installée sur sa petite chaise, auprès de nos motos… une très vieille dame là encore, qui avait manifestement envie de discuter et qui se met à nous en raconter… en montrant les motos… mais nous n’avons rien compris, malheureusement.
Elle était très belle… une belle vieille personne… avec un visage creusé, buriné… et très expressif… je n’ai pas osé lui demander pour la prendre en photo… alors je l’ai fait en traitre… de loin… on la distingue sur cette photo, derrière les motos…
Au village suivant, alors que nous cherchons un magasin pour acheter de quoi manger ce midi, nous trouvons notre rue barrée par la police… et tombons sur une procession… avec force chansons religieuses…
Remarquez que ce sont les femmes qui portent les statues de la vierge alors que les hommes suivent en chantant…
Nous reprenons la route, après nos petites courses, en quête d’un endroit sympa pour « casse-crouter »…
C’est sylvie qui ouvre la route aujourd’hui… elle est pas belle cette béhème là ???
Quel est le plus bleu… le lac ou le ciel… le ciel ou le lac ???
Vous la voyez la petite route qui fait comme une blessure à la montagne…
La pause pique nique fut très agréable, à l’ombre, sous la route à proximité d’un petit torrent…
Nous passons ensuite le col de Perves
Après la pause clope, nous reprenons la route, quand je vois sylvie qui s’arrête sur le bas côté, au pied d’un village… bouge la tête, y porte la main, bricole son casque… je vais voir… elle a perdu une petite pièce en plastique qui se détachait tout le temps… mais cette fois, elle est perdue pour perdue… et sans cette pièce, plus de visière… autant dire qu’il est impossible de rouler ainsi…
Nous nous étions arrêtées au col… elle l’avait encore… il ne fait donc aucun doute que la pièce est tombée entre le col et le village… et hop, demi tour… on met les warnings et on roule à 3 km/h en scrutant le sol à la recherche de la petite pièce.
Une fois à l’aller… rien…
Une fois au retour… ça y est… sylvie l’a retrouvée… ouf.
Nous retournons au petit village sous le col pour remettre la petite pièce et essayer de bricoler un arrimage de fortune…
Sylvie arrive à la remettre, mais sans garantie de durée dans le temps… bref… on décide faire un crochet par Andorre pour acheter un casque chez Béhème… (entre nous… je pense qu’elle en avait envie aussi de son casque Béhème… hein sylvie… !!!!!). Bon… nous sommes samedi… il est quelque chose comme 15h30 15h45… on a pas loin de 100 bornes pour rejoindre andorre… si on veut arriver avant le rush de sortie des magasins… mais avant la fermeture surtout, il ne faut pas trainer…
Je fais quand même un petit tour dans le village pendant que Sylvie bricole son casque…